Claire nous parle de sa mission… comme auxiliatrice

 

J’aimerai vous partager ce que j’ai vécu depuis ces 4 dernières années comme responsable de la catéchèse diocésaine à N’Djamena et ce qui me touche dans notre charisme.

 

Au numéro 25 de nos constitutions, nous lisons : « La Bonne Nouvelle que nous avons reçue doit être communiquée : nous le ressentons comme une urgence. Par toute notre vie comme par nos paroles nous désirons aider les hommes à rencontrer Dieu… » En moi, il y a ce désir d’aider les hommes à rencontrer Dieu et chaque fois que je suis témoin de la foi des catéchistes ou des catéchumènes, je sens en moi une grande joie et la présence du Seigneur.

 

Dans mon travail, j’aime beaucoup aller sur le terrain. Quand je suis dans une paroisse, avant d’aller discuter avec le responsable du fonctionnement et de l’organisation des groupes de la catéchèse, j’observe d’abord les groupes, puis je m’assois dans un groupe et je reste toute une séance avec les catéchumènes et le catéchiste, en observatrice.

 

 

Un jour, au cours d’une de ces séances, un enfant de CM1 m’interpelle à la fin : « Ma sœur, j’ai une question à vous poser. J’ai un ami musulman qui me dit toujours que Jésus est un prophète, mais que Mahomet est un prophète plus grand que lui. Vous, qu’est-ce que vous en dites ? » J’ai renvoyé la question aux enfants : « Pour vous, qui est Jésus ? » Ils m’ont répondu : « C’est notre Sauveur, il est ma Lumière, il est le fils de Marie, il est le Fils de Dieu, il est Dieu… » Alors, je leur ai parlé de la Trinité. A la fin de mon petit discours, je lui ai demandé s’il était satisfait de nos réponses. Avec un large sourire et des yeux tout pétillants, il m’a répondu : « Maintenant, je saurai quoi lui dire. » Cet échange avec les enfants m’a touché, car j’ai senti que les réponses venaient de leur cœur et qu’ensemble nous avions cherché à dire qui était Jésus pour nous, chacun à sa manière. Ils étaient heureux de partager leur foi et leur rencontre avec Jésus…

 

 

Au numéro 18 de nos constitutions, il est dit : « Nous croyons qu’il n’y a aucune frontière à l’amour et sommes solidaires de tous ceux qui suivent Jésus Christ dans sa Pâque, qu’ils soient sur la terre ou passés par la mort… » Lors des formations pour les catéchistes, j’essaye de faire comprendre combien il est important dans la catéchèse que les catéchumènes puissent partager leur vie en lien avec la Parole qu’ils écoutent lors des séances. Chaque catéchumène doit pouvoir partager ses joies et ses peines et découvrir la présence de Dieu dans son quotidien.

 

 

 

 

La catéchèse est ce lieu où le catéchumène peut faire l’expérience « qu’il n’y a aucune  frontière à l’amour », car dans les groupes ils sont mélangés (diverses ethnies, sexe…). Ils font l’expérience de l’attention à ceux qui souffrent dans le groupe et en dehors du groupe.

 

Dans ma mission, j’essaye d’aider les responsables des catéchistes et les catéchistes que je rencontre, à espérer en Dieu, à prier avec la Parole de Dieu et à partir de leur journée, à se tourner vers Dieu à chaque instant de leur vie, à découvrir qu’Il ne cesse de nous tenir la main et que son désir est de nous sauver.

 

 

 

Que Marie de la Providence, en ce 150ème anniversaire de sa mort nous aide à rencontrer Dieu plus profondément. Qu’elle nous aide à avoir un cœur brûlant d’amour surtout auprès de ceux qu’on oublie et de ceux qui ont besoin de la Bonne Nouvelle.

 

 

 Claire